Refusé... tout simplement !

L'article que j'ai envoyé hier sur les partenariats a commencé par être refusé par mon auto-répondeur.

Son application de spam m'a dit - textuellement :

"Votre message contient trop d'expressions à proscrire dans son sujet. Enlevez en 2 : "Multiplie" et "par 10"

Les machines, franchement...

J'avais pas écrit ça à la légère, ou pour faire ouvrir le mail à tout prix.

Mon expérience des partenariats (je n'en ai pas fait beaucoup) a toujours multiplié le CA original de ce que je vendais par bien plus que 10. J'ai mis 10 pour que ça fasse plus "vrai".

Mais bon... Mettre un truc comme ça dans un sujet de mail, ça ne marche pas.

J'imagine que cela a été trop employé, et que plus personne maintenant ne croit ou n'ouvre un mail quand il propose une promesse aussi démesurée.

J'ai donc changé mon sujet, et j'ai mis "Ces partenariats qui font faire un gros bond à votre CA".

C'est beaucoup moins engageant, mais au moins, l'appli a pu envoyer mon mail.

On vit dans une époque où il y a eu tellement d'abus en tous genres avec les emails, qu'il est bien difficile d'envoyer n'importe quoi à ses listes, pour aussi qualifiée qu'elles soient.

Globalement, les gens ont de plus en plus peur des promesses.

Plus elle est grosse, plus elle est démesurée, plus elle est inhabituelle, et moins les gens y croient.

C'est dingue, mais c'est comme ça.

Pour combattre ce "réflexe conditionné", le meilleur moyen, c'est d'être précis.

Plutôt que de dire "multiplié par 10", mettre "passer de 1212 € à 13587 € sur la même audience" a plus d'impact et est plus crédible.

Même si concrètement, je pourrais sortir ces chiffres de mon chapeau sans aucune justification.

Et si vous mettez, dès l'ouverture du mail un truc du genre "Voici la preuve : " avec une image d'un compte bancaire, d'un chèque ou de quoi que ce soit qui prouve que ce que vous dites est vrai, alors c'est encore mieux.

Même si on peut créer facilement n'importe quoi au niveau graphique aujourd'hui...

Si vous mettez une preuve irréfutable, les gens viendront vers vous plus sûrement qu'une guêpe sur un morceau de viande fumant.

Quand j'ai fait ma première grosse opération par correspondance en 2005, j'ai envoyé un mailing papier à 1000 personnes pour tenter de leur vendre un livre à 147 €.

J'ai eu près de 100 % d'ouverture (on ouvre toujours une lettre qu'on reçoit par la poste, surtout si l'adresse est écrite à la main, j'en ai déjà parlé) et environ 120 personnes ont acheté mon livre.

Parmi les 120 clients, il y en a un qui a vraiment utilisé les méthodes du livre (c'était un livre qui donnait des méthodes pour gagner dans certaines courses de chevaux), et qui s'est fait remettre un chèque de 4740 € par le PMU, suite à un joli gain. Il m'en a envoyé une copie.

J'ai renvoyé un courrier à 500 personnes - parmi celles qui n'avaient pas acheté - et j'ai mis en tête de la lettre une copie de ce chèque avec cette accroche : "Il a gagné 4740 € avec la méthode n°17. Et vous ?"

130 personnes de plus m'ont acheté le livre en question. J'ai été obligé de le réimprimer.

J'aurais pu dire qu'il était possible de multiplier son salaire par 4 avec une seule des méthodes. Ce qui est effectivement le cas.

Mais rien ne vaut un chiffre précis pour promettre un gain, quel qu'il soit.

Ca ne veut pas dire que ça arrivera forcément à vos clients.

Ca montre juste que c'est "possible".

Et ça, dans ce monde où n'importe qui dit n'importe quoi, je vous assure que c'est déjà un très grand pas vers un achat probable.

Je parle de gains financiers, mais ça marche avec n'importe quelle autre promesse.

Et d'ailleurs, demain, je reviendrai sur ce concept de "possible" avec une histoire tout ce qu'il y a de plus palpitante.

Pour l'heure, faites juste attention à ce que vous promettez dans vos emails, et plus particulièrement comment vous l'annoncez dans le sujet.

La promesse doit être attirante tout en étant plausible, et elle doit être la plus précise possible.

Un subtil mélange de confiance et d'envie.

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